Les affichages obligatoires dans la classe - Circonscription de Saint Valery en Caux

Les affichages obligatoires dans la classe

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Des usages, des traditions laissent penser que certains documents sont obligatoires, par exemple la pyramide des âges ou la liste des poésies : aucun texte ministériel ne les rend obligatoires.

Sont obligatoires :

  • les consignes de sécurité ;
  • l’emploi du temps.

Selon les programmes de 2002, les programmations étaient obligatoirement affichées ; ce n’est plus le cas avec les programmes de 2008.

Attache-t-on de l’importance à ce qui figure sur les murs de la classe entre lesquels le groupe et l’enseignant vivent une grande partie de la journée ?
Quels domaines sont favorisés ?
Quelles démarches pédagogiques se manifestent dans l’affichage lui-même ?
Des suggestions largement empruntées à Françoise Monvert, conseillère pédagogique.

Pourquoi ?
L’affichage remplit différentes fonctions qui peuvent être simultanées :

  • une fonction de mémorisation : pour ne pas oublier, on affiche la liste des leçons, le planning de la journée, de la semaine, la date des visites à la bibliothèque, les programmations ;
  • une fonction référentielle : on se réfère pour régler un problème d’apprentissage ou d’organisation à l’alphabet, à la frise numérique, à un texte de lecture, aux règles de vie ;
  • une fonction pédagogique : un outil souvent construit en commun est réutilisé dans d’autres situations, telles une règle, la mise en forme d’une démarche, une grille de critères ;
  • une fonction affective : la mise en valeur des travaux des enfants permet de mettre en avant les capacités de chacun et ce dans différents domaines ;
  • une fonction plastique : cette fonction se superpose à toutes les autres, par l’organisation de l’espace, des supports, de la couleur, des formes, des valeurs ;
  • une fonction culturelle : grâce à une mise en relation du patrimoine culturel avec les projets du moment, elle peut concerner les domaines de la littérature, de l’histoire, comme des arts visuels ;
  • une fonction d’information : tous les affichages ont bien sûr cette fonction, mais certains plus spécifiquement, par exemple les affiches qui annoncent une manifestation et dont l’emplacement le plus pertinent sera dans un lieu de passage, les panneaux d’exposition sur un sujet d’étude, qui, après avoir été analysés, critiqués en classe, seront exposés en bibliothèque pour les autres classes et favoriseront les échanges de savoirs ;
  • une fonction civique : le respect du travail des autres et la coopération, pour créer un climat de classe agréable et stimulant, sont développés par la préparation des affichages en équipe ou en grand groupe.

Pour qui ? Par qui ?
L’affichage est destiné en premier lieu aux élèves et à l’enseignant, mais aussi aux visiteurs que l’on accueille dans un cadre agréable et fonctionnel : intervenants extérieurs, autres élèves, parents, etc. Les élèves peuvent participer à la conception et à la réalisation de l’affichage. C’est un moyen de s’approprier ce qui sera affiché, d’apprendre à extraire l’essentiel d’un message, d’utiliser les termes spécifiques, de se donner des règles de présentation et de mettre en pratique des recherches esthétiques.

Quand ?
Ces affichages évoluent avec le temps, ils correspondent aux différents projets. Certains affichages sont provisoires, d’autres peuvent rester toute l’année et être complétés au fur et à mesure des apprentissages, comme la frise du temps qui, en début d’année, comporte peu de jalons, mais est renseignée tout au long de l’année.
Les affichages qui n’ont plus de valeur référentielle peuvent être regroupés par domaine, dans un dossier qui sera mis dans la bibliothèque de classe ; ils deviendront ainsi la mémoire de la classe et pourront encore être consultés. D’autres rejoignent les dossiers individuels sous forme de fiches aide-mémoire.

Où ? Comment ?
La lisibilité de ces affiches dépend de la taille et de la police d’écriture, mais aussi de la place de l’affiche par rapport aux élèves ; par exemple les affichages de référence sont présentés face aux enfants pour qu’ils puissent s’y référer rapidement et sont regroupés par domaine disciplinaire, ce qui aide à structurer les apprentissages.
Les affiches doivent accrocher le regard en jouant sur la surprise (par une alternance écrit/image, une alternance de couleur, des changements de police...) ; l’information doit « sauter au regard », donc les phrases sont courtes, concises, percutantes. Attention, s’il y a trop d’écrit l’information ne ressort plus, elle est perdue dans la masse. D’autre part, si l’affichage n’évolue pas, on finit par l’oublier.

« Faut-il ? »...
Des traditions amènent les enseignants à afficher la « pyramide » des âges, la liste des chants et poésies.
Les seuls documents obligatoirement affichés sont l’emploi du temps et les consignes de sécurité. Les programmes de 2002 indiquaient les programmations, mais pas ceux de 2008.
Un document affiché a une raison de l’être, une fonction, un sens, avant tout pour les élèves, mais aussi pour les parents notamment à l’école maternelle, et enfin pour l’enseignant, qui peut avoir son « coin de travail personnel ».

Police pour dyslexie ?
Interlignage double ?